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Article de la Voix du Nord du dimanche 21 juillet 2013 

 

Prémices d'une reconnaissance aux Héros de la Forteresse Volante de Morbecque

 

 

HISTOIRE

 

Ils voudraient commémorer le crash d'une forteresse volante sur Morbecque en 1943

 

 

21/07/2013

 

    Fr--Ger.jpg

 

 

L'Hazebrouckois Francis Raout, ancien chasseur alpin, est animé par le devoir de mémoire. Son objectif aujourd'hui : rendre hommage aux soldats américains morts dans le crash d'une forteresse volante, à Morbecque, le 27 août 1943. À son côté, de retour sur la place du village, mercredi, Gérard Hellebois, témoin de l'accident raconte.  
 
Par VIRGINIE DUBOIS
hazebrouck@lavoixdunord.fr
PHOTO «LA VOIX»
   
«Nous sommes tou s les deux des enfants de la guerre, nous avons vu passer des tas d'avions», narre l'Hazebrouckois Francis Raout, 86 ans. Son camarade Gérard Helleboid, 87 ans, ancien sapeur-pompier comme lui, se remémore plus particulièrement cette journée d'été en 1943, à Morbecque: «Ma mère tenait le café de l'Hôtel-de-Ville. J'étais ici sur la place. Là où je suis, c'étaient des tranchées allemandes. Je regardais les combats aériens. Tout d'un coup, je vois un avion à la hauteur des maisons, il passe au-dessus de l'école, descend tout doucement, mime l'homme, sur cette même place, soixante- dix ans après.Et là, je vois dans le cockpit un gars, une mitrailleuse à la main, abattre l'avion de chasse allemand qui piquait sur les lieux.»
La forteresse volante, c'est ainsi que l'on nomme ces engins américains, s'écrase quelques centaines de mètres plus loin, au lieu-dit La Papote, sur un grand champ connu sous le nom des «40 Mesures». «C'était là, à quelques mètres près», présente Gérard Helleboid alors que nous l'accompagnons aussi vers cette terre, toujours cultivée aujourd'hui.
 
Ancien chasseur alpin
 
À l'aube des 70 ans du crash, Francis Raout, féru d'histoire, voudrait organiser un hommage. À l'image de celui organisé en 2011 dans le massif du Mont-Blanc. «Après la guerre, j'ai participé au lancement de l'opération de la forteresse volante des Glaciers, en tant que chasseur alpin gradé, et donc à la levée des corps des soldats américains morts dans cet avion, qui s'est écrasé en novembre 1946. On les a retrouvés en 1947. Grâce à mon blog, je suis entré en contact, des décennies plus tard, avec la fille d'une des victimes. Et on a organisé cette cérémonie.»
C'est ce qu'aimerait faire Francis Raout à Morbecque, le 27 août. «Admettons que cette année, on ne mette pas encore de plaque, mais au moins une petite cérémonie, on espère lever le drapeau américain à côté du drapeau français.» Pour cela, l'Hazebrouckois ne serait pas contre «un petit coup de pouce». Il en appelle donc aux personnes passionnées d'histoire et animées par le devoir de mémoire comme lui.
L'homme voudrait aussi «rétablir une vérité historique» concernant le crash de Morbecque. «On dit que la forteresse a été abattue près de Saint-Omer avant de tomber à Morbecque, qu'ils étaient dix soldats à bord, que sept ont sauté en parachute et que les trois autres étaient morts. Or, il y avait encore des personnes vivantes avant que l'avion ne s'écrase.» «L'avion descendait tout doucement, c'est obligé, il y avait quelqu'un aux commandes», répète Gérard Helleboid.
 
Plus d'informations sur le blog de Francis Raout: sapeurpompier-filsdefrance.com.

 

Merci Virginie et merci la "Voix" de nous aider dans ce devoir de mémoire

 

 

 

Tag(s) : #Crash B 17 Shangrila Lil à Morbecque 27 Août 1943
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