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spitfire

 

Le "Roi" des chasseurs de la "Royal Air Force", le Spitfire, qui a tant contribué à conserver l'intégrité du territoire anglais durant les années sombres et qui sillonnait notre ciel des Flandres en accompagnement des bombardiers restera, pour moi, au même titre que "ma" Forteresse volante, un avion inoubliable.

 

En lisant l'article de "La Voix du Nord" que je me permets de vous rappeler ci-après, je voudrais être, une fois de plus, l'un des premiers à évoquer le souvenir de son pilote en en faisant un "Héros Australien", en souhaitant qu'à l'instar de nos commémorations en mémoire de l'équipage du B 17 de l'Aiguille des Glaciers et de celui du Lancaster de Chateaubernard (liens sur les cérémonies: http://0z.fr/qew_T http://0z.fr/hTCVT ) nous formions un groupe qui se mettrait à la disposition de Monsieur le Maire d'Hardifort pour envisager l' installation d'une modeste stèle située à quelques mètres du lieu du crash le long de la route nationale. Ne pas hésiter à me contacter par la Newletter du blog.

Nous devons bien cela à celui qui, depuis soixante dix ans, faisait partie de notre terre de Flandre.

 


 

PAR CATHERINE BOUTEILLE

hazebrouck@lavoixdunord.fr

 

Une pelleteuse, des véhicules anglais le long d'un champ à l'entrée d'Hardifort. Et bientôt, les premiers débris d'un Spitfire britannique remontant à la surface... La surprise a été de taille, hier, pour les habitants. Et même pour l'ancien maire, Jean Bogaert. S'il se souvient encore du crash d'avril 1942, jamais il n'aurait imaginé que l'avion soit retrouvé, soixante-dix ans après.

 

Un Spitfire de la Seconde Guerre mondiale au beau milieu du champ qu'il exploite, à l'entrée de la commune d'Hardifort... Christophe Dejonghe n'en revient toujours pas : « J'ai été contacté il y a quelques semaines par des Anglais qui souhaitaient faire des fouilles dans mon champ. Ils ont dû attendre que le maïs soit ensilé, mais je leur ai donné mon accord. C'est sûr qu'on n'a pas l'occasion de voir cela deux fois dans sa vie, commente l'agriculteur, qui avait pourtant drainé son champ il y a quelque temps, « sans rien voir ».

 

Un moteur déterré à 5 mètres de profondeur

 

Et pour cause. Bien des années se sont écoulées avant que l'emplacement de l'avion ne parvienne à être identifié. « Vous cherchez une aiguille dans une sacrée botte de foin », lançait encore la semaine dernière Jean Bogaert au groupe d'amis britanniques venu lui demander des précisions sur son témoignage. Âgé aujourd'hui de 91 ans, l'ancien maire d'Hardifort (de 1977 à 1989) avait 20 ans en avril 1942. « J'ai vu l'avion descendre du ciel, raconte le dernier témoin de cette bataille aérienne. Il y a eu un grand bruit suivi d'un nuage de poussière. Cela a duré une dizaine de secondes environ. Je ne savais même pas si le moteur de l'avion tournait encore à cause du bruit assourdissant. Et je n'avais pas réussi à voir s'il y avait un parachute dans le ciel. » Jean Bogaert est alors contacté une première fois par un petit groupe de passionnés britanniques. C'était il y a sept ans. « Je leur avais indiqué un premier endroit, près du carrefour du Peckel. Mais leurs détecteurs de métaux n'avaient rien trouvé. Je ne m'attendais pas à ce qu'ils reviennent sept ans plus tard pour poursuivre leurs recherches. Et encore moins à ce qu'ils le retrouvent ! » Suite aux nouvelles indications de l'ancien maire (« un périmètre de trente mètres autour du terrain de football »), les sept à huit Anglais passionnés d'aviation sondent à nouveau la parcelle la semaine dernière, à l'aide de puissants détecteurs de métaux. La démarche s'avère payante. Et c'est la société de terrassement d'André Clerbout, de Boëseghem, qui est sollicitée pour la réalisation des fouilles. Passé le cap des un mètre cinquante de profondeur, des premiers morceaux de vilebrequin et de pistons de moteur commencent à se mêler aux boues extraites par la pelleteuse. « En dix ans, c'est le septième avion qu'on est ainsi amené à déterrer dans le secteur d'Hazebrouck et de Saint-Omer », s'amuse l'entrepreneur.

 

Sous les yeux ébahis de cameramen britanniques, chaque morceau du Spitfire est alors déposé sur une bâche pour être ensuite répertorié. « C'est très émouvant, commente un curieux venu de Wormhout. Ils viennent de sortir un morceau de Dunlop qui correspondait à l'arrière de l'avion de chasse. » L'émotion est encore plus palpable lorsque la pelleteuse franchit le cap des cinq mètres de profondeur. Un nouveau clap indique que l'engin de chantier vient de faire une nouvelle fois mouche. Cette fois, c'est le moteur qui vient d'être dégagé. « Le moteur s'est conservé car il est en aluminium », précise Rosalid Pearson, de la société Mandrill Television, chargée de réaliser un documentaire sur ces fouilles pour Discovery Channel. Quelques heures plus tard, la plaque militaire de W. Smith est découverte. Il s'agirait d'un pilote australien. Puis des ossements sont mis au jour. Un périmètre est alors mis en place par la gendarmerie autour du chantier. Une fois répertoriées, les pièces du Spitfire seront ramenées en Angleterre, où elles devraient être exposées dans un musée. •

 

 

Est-ce à la Coupole d'Helfaut que les pièces du Spitfire abattu au-dessus d'Hardifort en 1942 (lire aussi nos éditions précédentes) seront exposées ? Si, hier soir encore, aucune décision officielle n'avait été prise quant à la destination finale des débris, le musée audomarois fait partie des pistes explorées par les services de l'État.

 

Tant que le service archéologie de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) n'aura pas officiellement identifié l'appareil, difficile de savoir ce qu'il adviendra des différentes pièces retrouvées à Hardifort. L'une des pistes exploitées par les services de l'État semble pourtant conduire à la Coupole d'Helfaut. Le musée audomarois a d'ores et déjà été contacté par la DRAC. « Nous n'avons encore reçu aucune confirmation officielle de la DRAC sur la destination des débris, mais ils nous ont demandé si nous pouvions les accueillir. Pour l'instant, nous n'avons pas eu l'occasion de pouvoir les examiner, précise Julien Cadez, du service presse de la Coupole. Nous en avons seulement reçu des photos. Nous sommes, bien sûr, prêts à les valoriser, mais il semblerait qu'il y ait beaucoup de pièces qui soient difficilement interprétables. Or, nous sommes un fonds historique avec une vue pédagogique. Pour exposer des pièces, il faut qu'elles soient facilement interprétables et reconnaissables par le grand public. C'est la réserve que nous avons émise. » Une réserve que semble partager le ministère de la Défense australien. « Il y a un an, un Spitfire anglais avec un pilote australien a été découvert en Normandie. L'avion était presque entier, et il a été envoyé en Australie pour être exposé, précise Marc Green, attaché de défense auprès de l'ambassade d'Australie en France. Là, il est vraiment en morceaux trop petits. Ce serait difficile pour nous. »

 

Informés d'un risque de fouilles sauvages

 

En attendant, c'est sur les ossements du pilote que l'attaché de défense travaille. " Je suis passé à Hardifort lundi ainsi qu'à Beaurains pour voir les restes de l'avion et du pilote", poursuit le représentant australien. Nous sommes en train de vérifier l'identité du pilote. Un processus d'identification a été lancé en Australie ainsi que des démarches pour en savoir plus sur les circonstances dans lesquelles l'avion est tombé.

 

De son côté, l'enquête sur la légalité des fouilles entreprises par les historiens de Sussex suit son cours.

 

Mais il semblerait que les autorités aient été informées dès le mois d'août d'un risque de fouilles sauvages sur le secteur. « L'association Antiq'air savait qu'un chercheur d'épaves, qui est interdit de fouilles en Angleterre, avait l'intention d'en faire chez nous, indique Laurent Seillier, professeur d'histoire à la Coupole. Nous avions donc envoyé un courrier en août aux autorités pour les prévenir d'un risque de fouilles sauvages. Il y en a déjà eu plusieurs dans la région. Et cet Anglais a justement été interdit de fouilles dans son pays car il ne respecte pas les procédures légales. » Un Anglais qui faisait justement partie du groupe d'amis britanniques qui a entrepris les fouilles à Hardifort. •

 

Voici les photos de la Voix du Nord

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Capture 2

 

 

Et les miennes

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La stèle se trouverait le long de la nationale et très près du crash.hard-2.JPG

 

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  Le travail des experts  (photo Jocelyn Leclercq)

  Hardifort 14decembre11

 

 

 

APPEL AUX ASSOCIATIONS PATRIOTIQUES ET AUX SAPEURS POMPIERS DE FLANDRES-LYS

 

 

 

 

La Voix du Nord nous apprend que le pilote du Spitfire d’Hardifort, le Sergent James William Smith, devrait être inhumé au cimetière militaire de Cassel le 19 Avril prochain. Ce sera certainement la dernière cérémonie dans notre secteur qui rendra hommage à un héros qui est venu se confier au sol de France pour nous libérer et faire cesser cette horrible guerre. Moi, qui l’ai vécue, cette période de grands malheurs, j’y assisterai mais combien je serai heureux si quelques uns de mes amis Anciens Combattants et Sapeurs Pompiers pouvaient m’accompagner. J’insiste surtout prés de nos Anciens Sapeurs Pompiers sachant que les jeunes ont beaucoup d’obligations professionnelles. Merci d’avance de l’intérêt que vous porterez à mon appel.

 

 

 

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  La Voix du Nord du 16 avril 2012

 

Il s'appelait William James Smith et était sergent dans l'armée royale de l'air australienne. C'est bien lui qui sera enterré jeudi, avec tous les honneurs, dans le cimetière de Cassel, en présence de compatriotes.
Le corps du pilote a été retrouvé en octobre à Hardifort, par une groupe de Britanniques, dans un champ labouré. William James Smith était enseveli dans un avion de guerre, un Spitfire.
L'histoire de l'engin est d'abord restée un mystère. De quel camp était-il ? Un travail de recherche considérable a été effectué pour découvrir qu'il s'agissait du sergent Smith.
À partir de là, il a été possible de raconter son histoire. Il est mort le 9 mai 1942, à 24 ans, alors qu'il se battait à 6 000 mètres d'altitude, au-dessus de la Manche, contre un avion ennemi. Il était en route, avec son escadron, pour une mission de bombardement en territoire ennemi.
La cérémonie en son honneur, qui promet de se dérouler en grande pompe, débutera à 11 h 30, au cimetière de Cassel. 

 

 

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